Certains disent que le temps ne passe pas toujours de la même façon… je dois avouer que je ne peux pas leur donner tort ! En fonction du lieu et de la matière enseignée, certaines minutes semblent devenir des siècles ou des secondes c’est selon…
Comme je suis un scientifique dans l’âme, j’ai très sérieusement étudié le sujet. Et après de longues nuits sans sommeil, je suis arrivé à dégager une singularité propre au monde scolaire : les dernières minutes de cours.
Voici le fruit de mes fiévreuses observations…
Il semblerait les dernières minutes de cours génèrent de l’énergie !! J’ai pu le constater de visu et recréer le phénomène, en effet le volume sonore augmente considérablement et de manière linéaire. Le pic est atteint une minute avant la sortie : j’ai pu repérer des crissements de chaises crevant toutes les mesures connues à ce jour.
Une énergie kinétique propre semble également mystérieusement produite, il n’est pas rare de voir spontanément des objets de tailles et poids variables ( stylos, vestes..) traverser la salle en volant. BIM !
La température augmente aussi, même si je ne suis pas arrivé à en comprendre le processus ( les degrés du thermomètre restant fixes), les trépignements et les gouttes de sueur qui perlent sur les fronts sont des indices fiables et mesurables.
Enfin, j’ai pu constater que la seule manière d’endiguer cet excès d’énergie semble être un volume sonore équivalent produit directement par l’enseignant essayant de terminer son cours.
Le choc de ces deux masses peut même créer une entrée fracassante dans un journal de classe !!! PAF !
Même si exposer mes théories n’a rien empêché (les génies sont souvent méconnus), je suis persuadé qu’à l’heure de la fin du nucléaire, cette énergie propre (hum…) et illimitée trouvera forcément preneur.
Dernière chose, les décibels, les degrés ont entraîné une autre conséquence… la retenue…Ce soir, je rentrerai plus tard et je prendrai peut être aussi une soufflante, mais je pourrai dire que c’est pour la science.