En 2018, SOS HOMOPHOBIE a recueilli 1905 témoignages d’actes homophobes, montrant une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente (1650 témoignages). La majorité des actes rapportés par les victimes sont les rejets (62%) et les insultes (51%), mais les agressions physiques existent elles aussi avec 231 faits signalés en 2018.
Qu’est-ce que l’homophobie ?
L’homophobie est le mépris, le rejet, ou la haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles*. L’homophobie englobe donc les préjugés, les discriminations et les agressions de tous types envers les personnes LGBTQIA+ (Lesbienne-Gay-Bisexuel-Transgenre-Queer-Intersexe-Asexuel + autres orientations). L’homophobie peut même conduire à l’emprisonnement (Algérie, Egypte, Tunisie, Ouzbékistan, Maroc, Malaisie et 54 autres) ou à la condamnation à mort dans certains pays (Arabie Saoudites, Nigeria, Pakistan, Irak et 9 autres).
Un peu d’histoire
La plus ancienne trace d’homophobie « légale » date de l’empereur romain Théodose 1er qui va proclamer le 6 août 390 une loi condamnant tout homme ayant des relations homosexuelles. Ensuite, sous le règne de l’empereur byzantin Justinien (527 à 565) la peine de mort est mise en place pour toute personne non-hétérosexuelle.
Cette loi va totalement changer la vie en Antiquité car, depuis plus de 10 siècles, l’homosexualité était tout à fait courante, elle était même considérée comme « un comportement social » auquel se livrent même les plus puissants.
Droits et protection
Des dizaines de personnes souffrent encore de l’homophobie et de remarques, notamment les adolescents qui ne peuvent s’assumer pleinement à cause du regard des autres. Il y a aussi de nombreux jeunes qui se retrouvent à la rue car ils ont été chassés de chez eux par leurs familles suite à l’annonce de leur homosexualité (communément appelé coming out dans la communauté LGBTQIA+).
Le combat des LGBT pour avoir les mêmes droits que les hétérosexuels est loin d’être terminé.
Aujourd’hui, il existe des associations ou des spécialistes qui peuvent aider les homosexuel.les à défendre leurs droits, à écouter les problèmes de tous ordres. Chez nous, par exemple, on peut s’adresser au PMS de l’école, aux centres de planning familial), ou encore faire appel à des numéros d’aide (par exemple, SOS HOMOPHOBIE en présente un sur son site).
En conclusion, l’homophobie est une sorte de discrimination qu’il ne faut pas oublier ni minimiser car elle peut être tout aussi douloureuse à vivre que le racisme, le sexisme ou la xénophobie.
(* Source = Wikipédia)